Thé Pu-Erh maturé 7 ans
Cette variété de thé à larges feuilles subit une fermentation dont tous les mystères sont loin d'être élucidés. Le thé Pu-Erh se bonifie avec le temps comme les grands crus de vin. En occident on ne connaît en général des Pu-Erh que le "Yunnan Tuocha". En réalité la palette est beaucoup plus vaste.
Il faut éviter les produits "maturés en accéléré", d'une qualité très nettement inférieure sur le plan gustatif et dénués d'activité thérapeutique. Celui que nous vous proposons mûrit dans les règles de l'art pour atteindre ce goût à la fois présent et subtil, cette belle couleur rouge sombre dénuée de toute opacité et cette activité maximale. Au lieu du goût terreux et métallique des Pu-Erh jeunes on trouve ici une subtile alliance de boisé et de fumé avec une pointe de doux.
Dans la culture Chinoise
Les Chinois attendent des grands crus de Pu-Erh un double effet "mange-graisse" par le biais d'une réduction de l'absorption intestinale des lipides et par une action sur les graisses abdominales. En Médecine Traditionnelle Chinoise ils sont réputés rétablir l'énergie normale (descendante) de l'estomac et agir sur la rate. D'où leurs propriétés digestives entre autres, mais aussi une régulation du transit intestinal. Il est préférable de commencer par de petites doses et augmenter progressivement. Une consommation brutale et massive peut brusquer l'organisme, le "forcer à se rétablir", provoquant aigreurs et diarrhées.
Mystère thérapeutique
Sur le plan biochimique, la maturation réduit un certain nombre de substances, dont les statines, dont on sait qu'elles s'attaquent au cholestérol. Théoriquement, les Pu-Erh maturés devraient donc être moins actifs que les Pu-Erh jeunes. Or il semble bien que ce soit le contraire. Je vais risquer une hypothèse qui n'engage que moi : ce n'est pas la dose qui compte, c'est la qualité. On sait que les statines des médicaments anti-cholestérolémiants sont loin d'être dénuées d'inconvénients. En matière thérapeutique l'attaque frontale n'est pas toujours la meilleure.
Thé ou café ?
Le goût prononcé de ce thé le rend intéressant pour les buveurs de café. Ils ne risquent pas de le trouver fade, contrairement à certains thés au goût certes subtil, mais pas assez fort pour un palais habitué à l'attaque pour le moins franche du café.
Par contre il ne supportera d'être infusé que dans une eau de bonne qualité.
Un thé économique
Eh oui ! Car on peut l'infuser plusieurs fois. La première infusion doit durer de quelques secondes à trente secondes selon la quantité utilisée. D'autres infusions sont non seulement possibles mais souhaitables : sur un thé de cette qualité elles permettent à chaque fois de révéler des arômes différents.
L'eau utilisée doit être très chaude, 95°, récipient ébouillanté au préalable. N'en déplaise aux puristes, une eau à 100° fait l'affaire. Le mieux est l'ennemi du bien.
Un thé du soir
Ce thé est faible en théine, il peut donc en principe être consommé le soir en quantité raisonnable. Il faut juste comprendre que, lorsqu'effet thérapeutique il y a, il s'agit bien d'un travail pour l'organisme. Lui faire effectuer ce travail pendant la nuit n'est pas forcément la meilleure option, de même que l'exercice physique avant de se coucher n'est pas recommandé pour tout le monde.
Par contre, un repas trop copieux demande aussi un travail nocturne ! Faciliter la digestion peut alors faciliter le sommeil.
On l'a compris, il n'y a que des cas et moments particuliers. A chacun de tester et d'adapter la consommation de ce thé d'exception.
Au final, un thé qui ne revient pas si cher qu'on l'aurait... cru !
